sábado, 6 de octubre de 2012

Finance islamique: HSBC réduit la voilure LesEchos.fr


HSBC Holdings a annoncé jeudi une restructuration profonde de ses activités de finance islamique, dans le cadre de son plan d'économies dévoilé en 2011. Dans un communiqué, la banque basée à Londres précise qu'elle recentre ses activités sur la Malaisie et l'Arabie saoudite, en conservant par ailleurs une présence limitée en Indonésie. Hormis pour les opérations de banque en gros, HSBC ne proposera plus de produits de finance islamique au Royaume-Uni, aux Emirats arabes unis, à Bahreïn, au Bangladesh, à Singapour et à Maurice.
HSBC avait été, parmi les grandes banques mondiales, une institution pionnière dans le développement de la finance islamique et sa décision de réduire la voilure peut constituer un mauvais signal pour d'autres banques conventionnelles qui seraient tentées par ce segment de marché. Dans son communiqué, la banque précise toutefois qu'elle conservera 83% de revenus actuels tirés de la finance islamique.
Le personnel de HSBC Amanah, la filiale de banque islamique, sera dans l'ensemble reclassé au sein du groupe mais il y aura des suppressions de postes. HSBC a supprimé des milliers d'emplois et cédé des activités non stratégiques dans plus de 26 pays dans le cadre du plan d'économies présenté en 2011 par son directeur général Stuart Gulliver.
La finance islamique, fondée sur des principes comme l'interdiction de l'intérêt et de la spéculation, a connu un fort développement ces dernières années car elle s'adresse à une clientèle fortunée du Golfe et de l'Asie qui a été relativement épargnée par la crise financière. Ses actifs devraient représenter fin 2012 quelque 1.100 milliards de dollars, soit une hausse de 33% par rapport à 2010, selon une estimation du cabinet de consultants Ernst & Young.
En février 2011, le Qatar avait interdit la vente de produits de finance islamique par des banques conventionnelles, les réservant aux seuls établissements locaux qui suivent les principes de la charia.