miércoles, 25 de julio de 2012

LE MONDE :Moody's place le Fonds de secours européen FESF sous perspective négative


L'agence de notation financière Moody's a abaissé, mardi 24 juillet, de "stable" à"négative" la perspective du Fonds européen de stabilité financière (FESF), un jour après avoir notamment dégradé celle de l'Allemagne, son principal contributeur.

Cette réévaluation "suit les récents changements de perspectives opérés par Moody's sur les notes d'Etats de la zone euro qui sont des garants du FESF", a expliqué, dans un communiqué, l'agence. Lundi, Moody's avait abaissé de "stable"à "négative" la perspective de l'Allemagne, mais également des Pays-Bas et du Luxembourg en raison de "l'incertitude croissante" dans la zone euro et de la "forte probabilité" que des nouvelles aides aux pays en difficulté s'avèrent nécessaires.

"GARANTIE PLEINE ET ENTIÈRE" DES ÉTATS
Dans son communiqué mardi, l'agence a indiqué qu'elle maintenait pour le moment son triple A au FESF, la meilleure note possible, estimant que le Fonds continuait de bénéficier de "la garantie pleine et entière" des Etats économiquement solides de la zone euro.
Mais elle a toutefois prévenu qu'un abaissement de la note du Fonds était de "plus en plus probable" dans les douze à dix-huit prochains mois, notamment si ses principaux contributeurs, dont la France, se voyaient retirer leur triple A.
Mis en place en 2010 en pleine crise de la dette, le FESF lève de l'argent sur les marchés avec une garantie apportée par les Etats de la zone euro proportionnellement à leur participation dans le capital de la Banque centrale européenne. Empruntant à des taux très avantageux, il peut ensuite reverser les sommes collectées aux pays en difficultés à des taux moindres que ceux qu'ils devraient payer sur les marchés.
Emises en janvier 2011, les premières obligations du FESF ont été utilisées pourvenir en aide à l'Irlande. Appelé à disparaître au profit du Mécanisme européen de stabilité (MES), le FESF est également venu en aide au Portugal et à la Grèce en versant 25 milliards d'euros au Fonds grec de stabilité (Hellenic Financial StabilityFund) afin de recapitaliser les banques du pays. Les banques espagnoles devraient, elles aussi, bénéficier de l'aide du Fonds.